Retour aux contingences. 1800 postes supprimés. Le « monde d’après » ressemble furieusement au monde d’avant !
Le budget 2021 prévoit la suppression de 1 800 postes dans le second degré. Pour ceux qui croyaient aux paroles mielleuses de notre Ministre, le retour aux réalités est brutal.
Le ministère se moque éperdument de l’augmentation des effectifs par classe, de ce que cela implique et de l’état de fatigue des personnels lié à la crise sanitaire qui n’en finit plus.
Mais ne vous inquiétez pas, le MEN prévoit de "compenser" ces suppressions par des heures supplémentaires (HSA). La voilà donc la réelle revalorisation : Travaillez plus si vous voulez vous en sortir.
Ce n’est pas comme cela qu’au SNCL-FAEN nous voyons la gestion des personnels de l’Éducation nationale.
En revanche, plus de 2 000 emplois seront créés dans le premier degré (2 039 ETP). On appelle cela le principe des vases communicants. On supprime par alternance dans le premier degré, puis dans le second degré, jamais les deux en même temps. La gestion des ressources humaines dans l’Éducation nationale se fait vraiment au doigt mouillé.
Au niveau du budget, c’est 1,44 milliard d’euros de plus que l’an dernier, une hausse légèrement supérieure à celle prévue en juillet (1,3 Md d’euros). Cette hausse du budget concerne en grande partie la rémunération des personnels. En effet, 400 millions d’euros seront alloués pour la revalorisation des personnels de l’Éducation nationale, notamment pour les "enseignants en début de carrière et les directeurs d’école".
En ce qui concerne les augmentations, le SNCL-FAEN est satisfait du principe, mais regrette profondément que ces dernières ne bénéficient qu’aux débuts de carrière. Cela va aboutir à un aplatissement des carrières. En effet, les changements d’échelon ne donneront plus lieu à une augmentation des revenus, les salaires des premiers échelons étant réévalués mais pas ceux des échelons suivants. Bienvenue en Absurdie.
Ce budget prévoit également le recrutement de 4 000 AESH, ce qui est une réponse heureuse à nos demandes … si toutefois les volontaires sont au rendez-vous pour accepter d’être mal payés et maltraités.