RéFORME DES RETRAITES : les contre-vérités du Président

Bien que les contre-vérités gouvernementales aient de plus en plus de mal à tromper les citoyens, une minorité de français continue de croire aux arguments officiels matraqués par les ministres et le Président lui-même, d’une interview à l’autre.

Les idées reçues ont la vie dure, notamment le fameux mythe du « nous vivons plus longtemps, nous devons donc travailler plus longtemps », qu'Emmanuel Macron a encore invoqué mercredi 22 mars, pour tenter de démobiliser les français à la veille de la manifestation.

Parce que la lutte actuelle contre le projet de réforme des retraites est aussi une lutte de rétablissement de la juste information, le SNCL a réuni ici les éléments objectifs et factuels qui contredisent les affirmations présidentielles :

« Vivre plus longtemps, travailler plus longtemps ! » Logique ?

« Le pays d’Europe où on part le plus tôt ! » Vraiment ?

« Des contestations, nous en avons, parfois bien supérieures ! » Ah bon ?

« Pas d’alternative, pas de compromis ! » Ôtez-moi d’un doute…

Pour enfin tout savoir sur la supercherie de cette réforme des retraites : c’est ici !

Revalorisation des enseignants : second temps des négociations

Dans un contexte de mobilisation croissante contre la réforme des retraites, le ministère tente de dissuader les enseignants de rejoindre les manifestations en donnant un coup de pouce à la revalorisation attendue pour 2023.

S’approche-t-on pour autant de la revalorisation « historique » annoncée ? Norman GOURRIER, secrétaire général du SNCL, était l'invité de Virginie Guilhaume sur le plateau de Sqool TV pour en débattre.

Découvrez ci-dessus l'interview complète (débute à 8:50) ou visionnez-la sur Youtube.

Retrouvez également notre article complet sur la revalorisation des enseignants.

Rentrée de Pap Ndiaye : des résolutions loin d'être à la hauteur

Entre reniement de la promesse présidentielle sur l'augmentation des salaires de 10% et saupoudrage de mesures floues et non concertées pour réformer le collège, le ministre Pap Ndiaye ne démarre pas la nouvelle année du bon pied. 

Il s’abstient par ailleurs de tout commentaire sur des sujets cruciaux : aucune information sur la réforme de la voie professionnelle qui va bouleverser le secteur de l’apprentissage, déjà en difficulté. Rien non plus sur les conditions de travail et la rémunération des AESH. Rien enfin sur la laïcité.

Norman GOURRIER, secrétaire général du SNCL, était l'invité de Sqool TV pour en débattre.

Retrouvez la vidéo complète directement sur youtube ici

Réforme des retraites : pour le SNCL, c'est toujours NON !

Le nouveau projet de réforme des retraites repose principalement sur deux mesures : le report à 64 ans de l'âge légal de départ en retraite et l'allongement à 43 ans de la durée de cotisation pour bénéficier d'une retraite à taux plein.

Même s'il est moins dévastateur pour les professeurs que le plan de retraite à points défendu puis abandonné lors du précédent quinquennat, ce projet n'en est pas moins inacceptable pour le SNCL car sa mise en œuvre constituerait un recul grave de nos droits à pension. Une telle réforme frapperait chaque tranche d’âge, bien que de manière inégale et à différents niveaux : découvrez son impact selon votre âge dans notre dossier.

Les mobilisations des dernières semaines ont atteint un niveau de participation historique au point d'en faire l'un des mouvements sociaux les plus importants des quatre dernières décennies. Plus de 70% des français et 90% des actifs sont opposés à ce projet de réforme car ils ont bien compris à quel point il est injuste et inutile.

Après avoir utilisé tous les outils pour restreindre le débat démocratique, et faute de majorité à l'assemblée, le gouvernement a finalement choisi de passer en force une fois de plus en dégainant l'article 49.3. A l'heure où la confiance de l'opinion dans notre système politique est au plus bas, et qu'une écrasante majorité de français est opposée à cette réforme, cette façon de faire apparait brutale, irresponsable et inacceptable. 

Pour l’ensemble de ces raisons, le SNCL appelle les collègues à poursuivre la mobilisation et à soutenir, y compris par voie de grève, toutes les actions à venir pour :

− Protéger notre système de pension par répartition et maintenir l’âge légal de départ en retraite à 62 ans pour tous.

− Obtenir l’élargissement des sources de financement du système des retraites.

Nous appelons également les personnels de l'éducation à se réunir lors de la prochaine manifestation nationale de jeudi 13 avril pour montrer au gouvernement que notre opposition à cette réforme reste inflexible, et que nous continuerons la mobilisation jusqu'à son retrait.  

 

Plus d'articles sur ce sujet : 

- notre communiqué de presse sur l'utilisation abusive du 49.3

- notre analyse de la réforme des retraites en ce qui concerne les personnels titulaires

- celle qui concerne les personnels non-titulaires à cet endroit 

 

L'ANALYSE SNCL du PLAN SAUVADET

La loi dite Sauvadet a été promulguée le 12 mars 2012, dans un contexte de fermetures drastiques de postes et de diminution du nombre de fonctionnaires qui n’a pas épargné les enseignants et les personnels d’éducation.

 

Cette loi ne prévoyait pas une résorption globale de la précarité mais la titularisation d’1/4 à 1/3 des contractuels. L’actuel gouvernement n’a pas modifié cette loi.

 

Le bilan « qualitatif » de la campagne 2013 du plan de titularisation Sauvadet par les concours réservés et examens professionnalisés met en lumière de nombreuses et graves difficultés de traitement des candidatures, des conditions de recevabilité parfois interprétées différemment d’un rectorat à l’autre, de criantes injustices et un nombre global de titularisations insuffisant.

 

 

LES DEMANDES DU SNCL-FAEN

concernant les concours réservés

 

  1. La possibilité pour tous les contractuels en CDI de pouvoir faire acte de candidature, sans autre condition.

 

  1. La redéfinition et la réécriture des conditions de recevabilité des candidatures pour les contractuels en CDD dans un sens beaucoup moins restrictif et de plus grande clarté. 

 

  1. La vérification de la recevabilité des candidatures avant la convocation aux épreuves. 

 

  1. L’augmentation du nombre de postes ouverts aux concours chaque année et l’allongement de la durée du plan au-delà des 4 ans. 

 

  1. L’utilisation pour les concours réservés et les concours internes des postes non utilisés par les concours externes.

 

  1. La garantie de réemploi des contractuels, sans baisse de quotité horaire, pendant toute la durée du plan. 

 

  1. La mise en place de formations préparatoires aux concours, dans toutes les académies, pendant toute la durée du plan de titularisation. 

 

 C’est pourquoi le SNCL-FAEN demande la modification de la loi SAUVADET pour en faire un véritable plan de titularisation des contractuels