Le constat fait par François Jarraud (Café pédagogique) rejoint les constatations et l’analyse du Syndicat National des Collèges et des Lycées – SNCL-FAEN.
La baisse continue du pouvoir d’achat des enseignants ne reflète pas simplement un manque de reconnaissance de leur fonction. Pour notre syndicat, ce faible niveau de rémunération n’incite en rien les meilleurs de nos étudiants à embrasser notre profession. Cela devient très inquiétant et nos dirigeants ne semblent pas en prendre la mesure.
D’autre part, la dépense moyenne par élève demeure très insuffisante dans notre pays. La comparaison avec les autres nations n’est pas à notre honneur. De plus, la scolarisation obligatoire des enfants dès l’âge de 3 ans et le dédoublement des classes de CP et CE1 vont nécessiter plus de moyens et le budget n’est pas abondé en conséquence.
Nous nous apprêtons donc à connaître une situation encore plus difficile aux niveaux collège et lycée. Comment dans ces conditions, assurer pour chaque classe toutes les heures d’enseignement obligatoire et procéder dans un délai raisonnable au remplacement des professeurs absents ?
On ne peut, dans ce contexte s’étonner du classement peu flatteur de nos élèves aux tests PISA.
Le budget de l’éducation nationale est en baisse depuis 2017, il n’est plus que de 6.6 % du PIB de notre pays. La crise sanitaire va entraîner une forte baisse de notre PIB. Qu’en sera-t-il pour notre ministère ? Le SNCL-FAEN reste vigilant. Nous vous tiendrons régulièrement informés dans nos publications.