Une marche forcée vers l'augmentation des quotités de travail sans cotisations pour la retraite !
Le décret n° 2021-1326 du 12 octobre 2021 prévoit désormais la possibilité de demander des heures supplémentaires (HSA ou HSE) dans l'exercice d'un temps partiel obtenu par autorisation administrative.
Dans la perspective des dotations horaires globales actuelles qui détruisent les heures poste au profit des heures supplémentaires, nombre de collègues auront été contraints pour le maintien de conditions de travail dignes pour eux-mêmes ou pour leurs collègues (ne pas se déplacer deux ou trois fois dans la semaine pour aller enseigner deux ou trois fois une heure dans un autre établissement) d'accepter des HSA.
Bilan de l'opération : leur salaire avec les HSA ajoutées à la rémunération de leur temps partiel sera moindre qu'un temps partiel réévalué à la hausse. En outre ils ne cotiseront pas à la retraite sur ces quelques heures supplémentaires effectuées. C'est donc une précarisation affichée des statuts du fonctionnaire enseignant que ce décret entérine.
Il y a donc un dilemme pour le fonctionnaire à temps partiel : soit il accepte de travailler plus hors de ses droits statutaires (rémunération et cotisations moindres), soit il se voit forcé de demander une quotité moindre de temps partiel année après année jusqu'à sa réintégration à temps complet.
Le SNCL–FAEN demande l'annulation du décret n° 2021-1326 qui constitue une régression des droits statutaires et la mise en place d'une réciprocité des conditions de modification du temps partiel : à la « nécessité de service » qui inflige les HSA doit correspondre la « nécessité d'adaptation pour la sauvegarde de conditions de travail dignes ».